Dans le cadre de mon DSAA DCN à l'École Estienne, j'ai rédigé un mémoire de recherche en design traitant de la place du numérique au sein de la médiation muséale de demain. Directement lié à mon projet de diplôme, il a pour objectif d'alimenter sa réflexion, et s'intègre dans une collection nommée "De l'expérience sensorielle au design de la rencontre : vers un musée inclusif ?". Celle-ci est composée de quatre mémoires traitants un même questionnement : Comment proposer une expérience muséale inclusive innovante ?
De la médiation muséale à l'expérience esthétique, en passant par le design participatif et la multi-sensorialité, ces mémoires sont complémentaires et accompagnent notre démarche de réflexion autour d'un musée plus inclusif, notamment pour les déficients sensoriels.
Résumé de mon mémoire : transmissions numériques
La présence du numérique au sein des établissements culturels est aujourd’hui en pleine croissance. Le visiteur du musée côtoie désormais plusieurs sources d’information provenant de différents supports, qu’ils soient imprimés, sur écrans, audios, ou parlés. Mais nous observons également que certains établissements utilisent des dispositifs numériques, dans le but de remplacer le médiateur humain. Nous pouvons alors nous questionner sur une certaine déshumanisation de la médiation.
Ainsi, cette recherche analysant le passé, le présent et le futur de la médiation, cherche à répondre à la problématique suivante :
Comment le numérique peut-il augmenter l’humain dans la médiation muséale de demain ?
À travers les théories de la consommation (Bourdieu) et de la réception culturelle (Jauss), ce mémoire étudie l’évolution du rôle du médiateur humain au musée. Nous chercherons à savoir comment l’utilisation de nouveaux dispositifs numériques offre une autonomisation accrue de la visite, et quelles conséquences elle induit sur notre relation à l’information.
Design du mémoire
Notre projet de diplôme traitant de l'accès à l'art à tous et notamment aux déficients sensoriels, nous avons choisi de mettre en avant la matière. Ainsi, nous avons souhaité laisser le papier vierge de toute information sur la couverture. La perception sensorielle est mise en avant, chaque couverture possédant une texture qui lui est propre, et qui évoque le contenu du mémoire. La maquette reflète également notre envie de créer du lien, par l'usage de filets liant les différents éléments, ou encore par la mise en exergue des paroles d'artistes, scientifiques ou sociologues par un surlignement coloré.
Les photographies ci-dessous ont été prise par Michele Garrec.